La Réunion: cirque de Mafate

Le Talmondais est parti se promener sur l’ile de la Réunion. Cette semaine il est allé dans le cirque de Mafate.

Mafate ça se mérite qu’on m’avait dit ! Pour visiter ce cirque de la Réunion il n’y a que deux moyens: l’hélicoptère ou à pieds. En effet aucune route ne pénètre dans cet espace naturel classé au patrimoine mondial de l’humanité. Nous avons donc choisi de le visiter à pieds et sommes partis trois jours en randonnée d’ilets en ilets (petit village de quelques dizaines d’habitants. Prononcer ilette). Dépaysement complet dans ce décor naturel extraordinaire coupé du monde avec comme seul rappel de la civilisation la ronde des hélicoptères assurant le ravitaillement des ilets. Nous avons cheminé de ravines en ravines dans une végétation luxuriante changeant selon l’exposition et l’altitude. Le soir hébergement en gîtes de montagne où nous sommes très bien accueillis, avec repas créoles autour d’un verre de rhum arrangé. Voici quelques photos qui ne sont qu’un petit aperçu des beautés du cirque de Mafate. Cliquez dessus pour les agrandir.

Entrée du cirque de Mafate par la Rivière des Galets

La rivière des Galets

Vue du Piton Cabris, à sa droite l’Ilet d’Aurère et encore plus à droite l’Ilet à Malheur.

Mafate: Piton Cabris

Le Piton Cabris vu de l’Ilet à Malheur

Piton Cabris vu de l'Ilet à Malheur

Le rempart du Maïdo vu du GR2 entre l’Ilet à Malheur et l’Ilet à Bourse

Le Maïdo

Le jour se lève sur les gorges de la rivière des Galets

Gorges de la rivière des Galets

Le soleil se lève sur le gite de Grand Place Cayenne

Gite Grand Place Cayenne

L’Ilet Grand Place Cayenne vu des gorges de la rivière des Galets, le Maïdo au fond.

Grand Place Cayenne

Jurassic Park à Talmont Saint Hilaire

Vue imaginaire du Veillon

Un musée à ciel ouvert : L’estivant cherchant quelques crevettes ou bigorneaux sur l’estran entre le Veillon et Port Bourgenay  ne se doute pas qu’il se promène dans un musée à ciel ouvert. En effet ce site est un des plus riches en Europe en matière d’empreintes de pas de dinosaures.   C’est en 1963 que Gilbert Bessonnat, ingénieur chimiste et naturaliste, découvre des marques  étranges sur les dalles de calcaire découvertes par la marée. Ces traces seront identifiées par les scientifiques comme étant les pas de vertébrés vivant au bord d’un estuaire il y a quelques 205 millions d’années.  De quelques centimètres à cinquante centimètres, ces empreintes à trois ou quatre doigts furent  laissées par différents dinosaures carnivores ou herbivores en marchant sur le sol meuble du bord du rivage. Ce sol, par les actions géologiques naturelles, s’est solidifié et les empreintes sont restées figées dans la roche qu’est devenu le sol d’origine.

empreinte de dinosaure sur l'estran du Veillon

empreinte de dinosaure

Pillage du site : Après cette découverte des centaines de ces empreintes furent prélevées du site par des scientifiques pour leurs études mais aussi par des amateurs ou collectionneurs peu scrupuleux. Ces prélèvements se retrouvent aujourd’hui sur les étagères de musée pour le meilleur des cas, ou dans des collections particulières pour le pire. Certains s’alarmèrent de ce pillage mais, en dehors d’une reconnaissance du département de la Vendée considérant le Veillon comme site géologique remarquable, rien de concret n’est fait à ce jour pour protéger le site.

 empreinte de dinosaure

Protection du site : Le site se trouvant sur l’estran son accès est libre et l’on ne peut pas le surveiller en permanence. La protection du site passe d’abord par sa valorisation et donc une information du public sur son intérêt, ses richesses et sa fragilité. Une structure d’accueil , près du site, présentant  avec des explications adaptées au public estival quelques-unes de ces empreintes déjà prélevées  remplirait une première étape de cette mission d’information. Les empreintes répertoriées, étudiées puis stockées jusqu’ici dans des musées seraient plus utiles maintenant visibles par le public dans une telle structure près de leur site d’origine.

 

empreinte de dinosaure Tourisme culturel : Notre beau pays talmondais possède certes de nombreux atouts touristiques mais devons-nous faire l’impasse sur le potentiel de cet espace remarquable. Dans le cadre du tourisme culturel cette richesse patrimoniale pourrait être exploitée par les collectivités locales en la valorisant grâce à cette structure d’accueil et d’informations du public. Elle apporterait un attrait touristique supplémentaire à Talmont Saint Hilaire.

empreinte de dinosaure