Un musée à ciel ouvert : L’estivant cherchant quelques crevettes ou bigorneaux sur l’estran entre le Veillon et Port Bourgenay ne se doute pas qu’il se promène dans un musée à ciel ouvert. En effet ce site est un des plus riches en Europe en matière d’empreintes de pas de dinosaures. C’est en 1963 que Gilbert Bessonnat, ingénieur chimiste et naturaliste, découvre des marques étranges sur les dalles de calcaire découvertes par la marée. Ces traces seront identifiées par les scientifiques comme étant les pas de vertébrés vivant au bord d’un estuaire il y a quelques 205 millions d’années. De quelques centimètres à cinquante centimètres, ces empreintes à trois ou quatre doigts furent laissées par différents dinosaures carnivores ou herbivores en marchant sur le sol meuble du bord du rivage. Ce sol, par les actions géologiques naturelles, s’est solidifié et les empreintes sont restées figées dans la roche qu’est devenu le sol d’origine.
Pillage du site : Après cette découverte des centaines de ces empreintes furent prélevées du site par des scientifiques pour leurs études mais aussi par des amateurs ou collectionneurs peu scrupuleux. Ces prélèvements se retrouvent aujourd’hui sur les étagères de musée pour le meilleur des cas, ou dans des collections particulières pour le pire. Certains s’alarmèrent de ce pillage mais, en dehors d’une reconnaissance du département de la Vendée considérant le Veillon comme site géologique remarquable, rien de concret n’est fait à ce jour pour protéger le site.
Protection du site : Le site se trouvant sur l’estran son accès est libre et l’on ne peut pas le surveiller en permanence. La protection du site passe d’abord par sa valorisation et donc une information du public sur son intérêt, ses richesses et sa fragilité. Une structure d’accueil , près du site, présentant avec des explications adaptées au public estival quelques-unes de ces empreintes déjà prélevées remplirait une première étape de cette mission d’information. Les empreintes répertoriées, étudiées puis stockées jusqu’ici dans des musées seraient plus utiles maintenant visibles par le public dans une telle structure près de leur site d’origine.