Avis de grand frais

Une dépression passe sur nos côtes, Météo France annonce un avis de grand frais. Les vents soufflant de 28 à 33 nœuds (50 à 60 km/heure), des vagues de 3 à 4 mètres déferlent sur les rochers. L’écume s’accumule dans les criques pour former une mousse épaisse. Le spectacle est magnifique vu de la terre et attire les promeneurs.

En sortant du travail ce soir je passais devant la baie de Cayola entre Les Sables d’Olonne et Talmont Saint Hilaire. Je m’y suis arrêté pour prendre quelques photos que je vous fais partager. N’oubliez pas de cliquer dessus pour les agrandir.

Ecume en baie de CayolaEcume en baie de CayolaEcume en baie de Cayola

 

La baie de Cayola

Ce n’est pas la première photo que je diffuse montrant la baie de Cayola. Il faut dire que je passe devant matin et soir, et je ne m’en lasse pas. Cette fois c’est une photo prise le soir, l’été est fini, les dépressions venant de l’Atlantique amènent les nuages porteurs de pluie. Le soleil résiste encore un peu et ses rayons transpercent encore la couverture nuageuse en nous offrant un beau spectacle. Je me suis arrêté cette semaine pour prendre ce cliché de fin du jour un soir d’automne.

Port-Juré à Cayola ?

En février de cette année cinq madriers de bois de trois à six mètres de long sont rejetés sur la dune de galets de Cayola. Ces pièces de bois étaient depuis longtemps repérées à marée basse plantées dans l’estran. Beaucoup les considèrent comme étant les restes d’un embarcadère de Port-Juré, port créé au XIIème siècle par Richard Cœur de Lion. Ce dernier fréquentait régulièrement le secteur notamment le château de Talmont et l’abbaye St Jean d’Orbestier au Château d’Olonne. Il exploitait la mine de plomb argentifère entre Cayola et Bourgenay (lieu-dit de La Mine) et battait monnaie à la Salle-Roy.

Pour éviter à l’océan de reprendre ces madriers à tout jamais la municipalité du Château d’Olonne, en coopération avec le département de recherche archéologique subaquatique et sous-marine de Marseille (DRASM), les récupère pour les stocker dans une solution d’eau chlorée afin de les conserver en l’état. Des expertises sont en cours pour déterminer l’âge de ces morceaux de bois par datation au carbone 14. Si cette étude révèle qu’ils datent du moyen-âge cela confirmerait la localisation du port de Richard Cœur de Lion.

La photo ci-dessous vous montre la baie de Cayola un matin brumeux de septembre. On peut facilement y imaginer des nefs amarrées à l’abri des vents d’ouest attendant le chargement de leur cargaison.